mercredi 9 novembre 2011

La BD et le cinéma

Introduction : Petite histoire des adaptations

Les adaptations des BD au cinéma ont commencé par des "films live" (c'est à dire . . . ) avec "La famille Illico" en 1915 A l'époque on n'adapte que les comics strip, le plus souvent en dessin-animé. Lorsqu'on en tire des films, ce ne sont que des petits budgets. Il faut attendre le début des années 80, aux Etats-Unis, pour que les bandes-dessinées se mettent à être adaptées en véritables films (Superman et Flash Gordon par Richard Lester...). Mais c'est Tim Burton avec Batman, fin 1980, qui permet une avancée dans le genre en crédibilisant les super-héros. Au cours des années 90, les effets spéciaux numériques connaissent un net progrès, ce qui donne une plus grande qualité au film. Ce progrès est international, en touchant autant les USA que l'Europe.

I. De la bande-déssiné au cinéma

On adapte beaucoup plus fréquemment une BD au cinéma que l'inverse, ce qui est dû au fait que le visé est plus large. On peut aussi noter que les bénéfices réalisées sont plus gros grâce aux achats des DVD.
Il y a des différences notables entre les adaptations américaines et franco-belges. Aux US, ces films concernent surtout les super-héros, dont les deux plus grandes compagnie de productions sont Marvel studios (avec les éditions Marvel_Spiderman, X-men) et Warner Bros (avec les éditions Dc comics_Superman, Batman).
L'importance de ce genre cinématographique aux USA s'illustre à travers le budget (185 000 000 dollars pour le Batman, The Dark Knight: le chevalier noir), le choix des acteurs, la publicité à travers le monde et même le fait qu'il y ait de boîtes de production consacrées aux adaptations. Les films sont réalistes, les personnages, bien qu'ils soient dotés de super-pouvoirs, ressemblent à tous le monde et le ton des films est pour la plupart sérieux.

Chez les franco-belges, les adaptations sont humoristiques, les personnages sont irréalistes et déformés. Les bandes dessinées françaises et belges n'ont pas souvent réussi à apparaître au grand écran, mais on les voit beaucoup à la télévision. Le nombre de bd non-humoristique, qui pourraient être réalisé sans exagérations et être exporté, reste faible.On peut cependant faire exception pour Tintin, adapté par Steven Spielberg après une myriades de dessins-animés télévisés.
En France, les adaptations sont faites par des réalisateurs seuls et avec un budgets non pas modestes mais beaucoup moins important (27 000 000 euros pour Lucky Luke, soit environ 37 000 000 dollars). Néanmoins, il y a eu beaucoup de grands succès, comme Lucky Luke, Les Daltons ou Adele Blanc-Sec, mais les recettes sont bien moins importantes qu'aux Etats-Unis (210 000 000 euros de bénéfices pour Astérix et Obélix : mission Cléopatre contre 891 000 000 dollars pour Spider-man 3 dans le monde) puisque les films ne sont presque pas exportés, voire pas du tout (ce qui est peut être dû à la différence des humours suivant les pays).
Le travail d'adaptation d'une Bd au cinéma est un travail "mâché" comme dirais Luc Besson c'est comme "ouvrir le frigidaire rempli d’ingrédients, et vous mettre à cuisiner". Cela laisse deux options : faire un film avec des acteurs ou un dessin-animé (ou même en motion capture pour Tintin). Cependant, Frank Miller a innové avec Sin City en réalisant un film en noir et blanc avec quelques couleurs qui ressortaient, par contraste (par exemple le rouge du sang), comme dans la BD originale.


II. Du cinéma à la BD.

Il est beaucoup moins fréquent de voir le cinéma adapté en bande-dessinée, pour des raisons qui sont en grandes parties commerciales (l’inverse rapporte plus, car les films visent un public bien plus large que la BD). Cependant, il arrive d’en voir : par exemple, tous les films Disney, très fréquemment adaptés dans ce sens ; Star Wars, mis sur papier par Dark Horse Comics, qui est surtout célèbre pour tiré des films à succès de ses bandes-dessinées et par Marvel Comics.
Cela reste tout de même un phénomène assez rare. On adapte plus volontiers des dessins animés, car on vend mieux la BD pour le jeune public (qui la préfère souvent aux romans, trop difficiles à lire pour eux).



Saki Hosokawa, Kellyne Burlaud-Rousselon